Les revenus ont diminué, tout comme l’espoir, et les difficultés économiques ont entraîné une forte augmentation des violences conjugales.
Dans la culture karen, une fois mariée, une femme ne peut jamais retourner dans sa famille, même si elle est victime d’abus. Désireuses d’échapper à leurs conditions de vie dangereuses, les femmes de Mae Win ont commencé à chercher refuge dans l’église locale dirigée par un Mong, le pasteur Bird. C’est dans la maison de Dieu que ces chères femmes ont trouvé la sécurité et la paix.
Voyant le besoin d’une solution plus permanente, Matthew et Yves se sont ralliés aux leaders locaux et ont commencé à recueillir des fonds par le biais du programme canadien ChildCARE Plus afin de construire un refuge sûr pour les femmes de Mae Win. La communauté, les travailleurs, les familles et même certains des maris violents se sont unis pour construire ce sanctuaire, brique par brique. Il est devenu essentiel de construire une route d’accès au refuge et, une fois de plus, les églises canadiennes ont participé en recueillant des fonds pour paver la route jusqu’au sommet de la montagne.
Au fur et à mesure que le refuge prenait forme, une transformation plus profonde s’opérait dans le cœur des femmes de Mae Win. C’est lors de la visite d’une équipe canadienne à court terme que tout a changé pour une femme victime d’abus, Mme Evette*.
Plusieurs mois après sa rencontre avec l’équipe, Mme Evette a commencé à fréquenter l’église et à participer à des études bibliques. Son cœur s’ouvrait lentement à la vérité de l’évangile.
Puis, un jour, le pasteur Bird a remarqué un changement. Mme Evette s’est approchée de lui et lui a raconté comment elle avait fait l’expérience du pardon de Jésus pour la première fois. Elle est allée voir ses beaux-parents et leur a demandé pardon. Et, ce qui est encore plus profond, c’est qu’elle est allée voir son mari et qu’elle a choisi de l’aimer et de lui pardonner malgré les blessures du passé.
En réfléchissant à son parcours, Mme Evette a partagé une vérité indéniable : « Avec Jésus, il y a toujours un moyen d’avancer. »
*Pour des raisons de sécurité, tous les noms marqués d’un astérisque ont été modifiés dans l’ensemble du rapport d’impact.